Je m’appelle Albane Noor. Je suis photographe. Depuis quelques mois, j’ai lancé « Women & Birth Photographie », une activité consacrée entièrement au reportage d’accouchement. Dans ce blog, je vais vous conter l’histoire qui m’a conduite à ce projet. Et comment j’ai découvert que la photographie pouvait aider la maman, le papa, le couple et probablement l’enfant, à mieux réaliser ce qui se passe au moment de l’accouchement, ce moment crucial de nos histoires personnelles.
Voici l’histoire de mon premier reportage d’accouchement, réalisé comme photographe reporter à destination de la presse en septembre 2013.
Septembre 2013 au soir. Le docteur Xavier Tran m’appelle. Un accouchement va avoir lieu et si je le souhaite, la patiente est d’accord pour que je prenne des photos. Je suis photographe reporter, je démarre une série intitulée « 24 heures auprès d’un obstétricien ». Il est 20h. Direction la clinique Santa Maria.
Un an et demi auparavant, c’est moi qui me faisait accoucher par le docteur Tran. Des souvenirs me reviennent. Mais très vite, je reviens à la réalité. Je suis là pour couvrir mon premier accouchement. Un enthousiasme me saisit, et une inquiétude aussi.
J’entre dans la salle de travail. Une jeune femme est allongée, souriante. C’est son premier enfant. Une joie et une sérénité règnent. L’atmosphère est légère et je suis ravie d’être là. Discrètement, je me faufile près du médecin pour suivre son travail. Le jeune homme, grand sourire aux lèvres, est attentif lui aussi à tous les gestes du docteur. Le travail se déroule pour la maman dans d’excellentes conditions. Les contractions montent en puissance. Elle gère. Une héroïne. Au bout d’une heure, quelques fortes contractions transforment son visage. En 2 ou 3 poussées, la tête du bébé sort. Derrière mon objectif, je ne pense qu’à réussir mes réglages, faire une image nette, restituer en images ce miracle auquel j’assiste. Pourtant, une partie de mon esprit est consciente de la magie qui s’opère dans cette salle. Très délicatement, l’obstétricien sort une épaule et dégage le nourrisson complètement. Les mains fébriles de la maman se saisissent du petit. Et c’est dans un grand éclat de rire et de joie qu’elle lui ouvre son coeur et le prend dans ses bras. L’élan est sublime et le papa est ébloui, les yeux humides. Ensuite vient la fusion entre les trois membres de cette nouvelle famille.
C’est le premier accouchement auquel j’assiste. Au départ, toute mon attention était portée vers le médecin. J’observais ses gestes techniques, sa présence, ses outils. Progressivement, mon attention se tourne ailleurs. Je ressens cette bulle infinie d’amour qui est en train de se créer.
Comment aurais-je pu imaginer ce jour-là que cette première expérience serait le début d’une passion? Aujourd’hui, je suis heureuse et fière de mettre mon professionnalisme et ma sensibilité au service des familles. Prochainement, le reportage d’accouchement se généralisera. Il deviendra un outil de bien-être et d’accompagnement pour les femmes et les couples.
Quelle joie pour moi de faire parti des précurseurs en France!
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