Raconter l’accouchement: le rôle du cercle de femme au XIXé

Dans un ouvrage sur l’histoire de l’accouchement, je découvre qu’au milieu du XIXème siècle, la femme accouchait entourée par un cercle de femmes…

« Quand vient l’enfant à recevoir, il faut la sage-femme avoir, et des commères un grand tas », prétend un vieil adage. Il est nécessaire que plusieurs personnes chères à l’accouchée l’accompagnent en ce moment essentiel de sa vie. Ce sont généralement sa mère, sa belle-mère, les grand-mères, les voisines, et les amies. Chacune a son rôle à jouer. Il faut entretenir le feu, chauffer l’eau qui servira à laver l’enfant et la mère, rassurer l’accouchée en épongeant la sueur sur son front et en lui prodiguant affection et encouragements. D’ailleurs sur certaines figurations d’accouchement, on compte jusqu’à six ou sept femmes autour de la maman. En revanche, le mari est exclu. Il attend dehors et entre seulement quand on l’y invite. »

Des commères dit le proverbe. Et que font les commères? Elles parlent.  J’en conclue que la femme a besoin d’autres femmes pour qu’elles lui racontent comment s’est passé son accouchement, qu’est-ce qui s’est passé exactement,…puisque quasiment tout échappe à la femme en train d’accoucher. C’est probablement pour cette raison que se développe en Grande-Bretagne le crowd-birthing. Et je comprends alors pourquoi les familles témoignent d’un tel bien-être quand elles découvrent les images de l’accouchement. Le reportage de l’accouchement raconte. Il remplace cette parole du cercle de femmes. C’est finalement ce vide de transmission, de confidences, de narration qu’il est bon que la femme comble. Avec l’outil qu’elle trouvera. Alors, reportage de l’accouchement ou cercle de femme, l’important est que la femme puisse reconnecter avec ce moment crucial dans la construction de son identité féminine. 

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