Le colloque des médecines non conventionnelles consacré aux psycho-traumatismes a eu lieu samedi 8 décembre à la Faculté de Médecine. Parce que je pense que la naissance peut être vécue comme un stress pouvant engendrer des troubles psychotraumatiques pour la mère comme pour l’enfant, je trouvais intéressant de m’y rendre.
Le programme de la matinée était riche. Le trauma était abordé sous plusieurs angles. La question des comportements a été très présente. J’ai été particulièrement sensible à la conférence d’Ophélie Nachon, psychologue à la Fondation Lenval, sur le trouble de stress post-traumatique chez l’enfant. Elle a présenté les symptômes et a également abordé différentes situations rencontrées par les familles. A l’écouter, j’ai eu très envie de l’interroger sur la naissance: La sortie du ventre de la mère n’est-elle pas vécue par le foetus comme un véritable traumatisme? La naissance peut-elle être considérée comme ce premier choc que tout humain est amené à vivre? Et de ce choc initial ne va-t-il pas découler certains types de comportements? De la manière dont se déroule l’accouchement, plus ou moins chargé de tensions, de peurs et de stress, n’y aura-t-il pas des conséquences plus ou moins importantes sur le vécu traumatique pour le nouveau-né et donc sur ses comportements d’enfant mais aussi d’adulte? J’ai l’impression que tant de questions restent à explorer dans ce domaine.
Le colloque a eu l’intérêt de présenter les problèmes mais aussi de proposer des solutions. Ainsi, la conférence de Natalia Caycedo sur l’apport de la sophrologie à la thérapie du trouble de stress post traumatique fut tout à fait passionnante. La sophrologie donne beaucoup d’espoir quand à la possibilité de retrouver calme et sérénité après de violents chocs. Egalement, des ateliers de pratique étaient proposés en marge des conférences. Qi Qong, Yoga, Emdr, Art-thérapie, autant de disciplines qui chacune à leur manière peuvent contribuer à la santé et au bien-être des individus.
Cette journée, consacrée aux médecines douces au plein coeur de la faculté de médecine, est l’espoir d’un dialogue possible entre deux univers qui tendent à s’ignorer alors même qu’ils ont tant de connaissances à s’apporter. http://omnc.unice.fr
